Porc épic


Le porc-épic est un rongeur commun que l'on retrouve un peu partout au Québec. Sa présence sur les propriétés forestières occasionne parfois des dommages qu'il est possible de minimiser en connaissant mieux ses habitudes de vie.


 

Mode de vie

  • Le porc-épic est actif toute l'année, il n'hiberne pas.

  • Il est actif la nuit, mais surtout à l'aube et au crépuscule.

  • Bien qu’ils soient des animaux solitaires les porc-épics ont tendance à se regrouper durant l'hiver.

  • Le porc-épic est peu prolifique, il atteint la maturité sexuelle à 3 ans et les femelles n'ont qu'un rejeton par année.

  • Les cavités dans les digues de roches, les espaces sous les bâtiments et les arbres creux sont parmi les types d’abris les plus appréciés des porcs-épics.

  • Friand de sel, de certaines colles et de laques, le porc-épic se retrouve souvent en bordure des routes ou encore grignotant des outils imprégnés de sueur (ex : rames). Il affectionne également les bois des cervidés tombés durant l'hiver.

 

Nourriture

  • En été, le porc-épic se nourrit de bourgeons et de feuilles de peuplier fauxtremble, de bouleau blanc et de saule. Il apprécie aussi les feuilles de plusieurs plantes (graminées et herbacées) et des arbustes (ex: framboisier), les petits fruits ainsi que les noix (ex: glands et faînes).

  • En hiver, il ronge l'écorce interne des pins, des épinettes, des mélèzes et des petits érables (dépendant de l’espèce la plus abondante). C'est à ce moment qu'il cause le plus de dommages, particulièrement aux jeunes plantations.

  • Il peut occasionnellement ravager les jardins et les cultures de maïs.

 

Habitat

  • Le porc-épic préfère les forêts où le couvert d'arbres présente des trouées et où la strate arbustive est abondante, ce qui sécurise ses déplacements.

  • Les zones offrant un bon potentiel de nourriture d'été à proximité d'une zone de nourriture d'hiver sont habituellement celles qui accueillent les plus hautes densités de porcs-épics, particulièrement en présence de digues de roches.

  • Le porc-épic peut utiliser plus d'une tanière selon la proximité des sources de nourriture.

 

 

Méthodes préventives

  • Condamner les tanières et les dessous de bâtiments pour limiter les abris disponible.

  • Lors de la planification à long terme, disposer les peuplements attrayants pour les porc-épics loin des abris potentiels et des sources de nourriture estivales (plantes herbacées, arbustes).

  • Stimuler la croissance de peuplements fermés avec le moins de végétation au sol possible.

  • Il est également possible d'exclure certains arbres en recouvrant le tronc d'une feuille de tôle large de 75 cm de largeur ou de grillage métallique.

  • Il existe aussi des répulsifs qui peuvent être utilisés à petite échelle et dont l'efficacité varie en fonction des conditions climatiques. On recommande Thiram et ROPEL, mais leur coût peut être prohibitif.

  • Le pékan est l'un des rares prédateurs du porc-épic. Il convient donc d'éviter de prélever cet animal à fourrure aux endroits où les porcs-épics causent des dommages.

 

Méthodes répressives

  • En premier lieu, la capture et la relocalisation peuvent s'avérer efficaces si l'on retourne l'animal à un habitat convenable ou assez loin de celui que l'on veut protéger.

  • La capture au moyen de piège mortel de type Conibear #220 ou 280 disposé à l'entrée de son terrier donne de bons résultats. Communiquez avec un trappeur certifié, celui-ci pourra assurer le suivi de la population et vous aider à mieux contrôler les dommages.

  • Il est possible d'appâter le porc-épic au moyen de pommes ou de carottes légèrement salées.

  • Les leurres olfactifs comme l'urine de coyote semblent également attirer ce rongeur.

  • Il est possible d'abattre un porc-épic au moyen d'une arme à feu lorsque celui-ci cause des dommages et ce, en toute saison. La chasse à l'affût près des sources de nourriture, au crépuscule, donne de bons résultats. L’hiver, il est facile de le trouver en suivant les traces laissées dans la neige fraîche.

 

 

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