1. Clarifier ses buts
La première étape est sans l’ombre d’un doute d’établir clairement vos objectifs, autant à court terme qu’à long terme. De nombreuses activités sont possibles en forêt et plusieurs d’entre elles sont conciliables avec une bonne planification, telles la récolte de bois, la chasse, l’acériculture, la conservation et toutes les activités de loisir et de plein air.
2. Consulter un spécialiste
Les ingénieurs forestiers sont des spécialistes de la gestion des forêts. Ils peuvent analyser votre forêt et vous conseiller sur l’atteinte de vos objectifs. Il existe plusieurs ingénieurs forestiers, et ce, dans toutes les régions du Québec. Trouver un professionnel qui comprendra vos objectifs et avec qui vous aurez une bonne communication est un gage de succès pour votre projet.
3. Planifier les travaux
Le plan d’aménagement forestier
L’ingénieur forestier consulté vous proposera de rédiger un plan d’aménagement forestier (PAF). Il s’agit d’un document qui consigne vos objectifs, qui regroupe des informations sur votre boisé et qui propose des travaux organisés dans un plan sur 10 ans pour atteindre vos objectifs. Il est basé sur une analyse globale du boisé et la cartographie disponible. Ce plan permet de mieux connaître votre boisé et d’identifier la faisabilité de vos objectifs. En plus, détenir un plan valide permet d’obtenir des avantages fiscaux.
La réglementation municipale
Il est important de vérifier les règlements auprès de votre municipalité, car ceux-ci varient d’un endroit à l’autre. Certains travaux exigent l’émission de permis, tels des travaux de voirie forestière. Des normes peuvent être dictées quant à la protection des cours d’eau et des milieux humides, au taux de prélèvement des arbres, etc. Les ingénieurs forestiers peuvent vous aider dans ces démarches.
Le plan des travaux
Par la suite, si vous décidez de réaliser des travaux, vous pouvez demander à un ingénieur forestier d’établir une prescription. Ce document définit le type de traitement à réaliser et la zone précise où l’appliquer. Il caractérise le secteur de façon plus détaillé que le PAF. Il définit aussi les priorités de récolte en termes d’espèces ou de types d’arbres (à maturité, sénescent, oppressé, etc.) ainsi que des quantités pour chacun.
Si vous avez pour objectif de vendre du bois, il est conseillé de vérifier les marchés disponibles au moment d’établir les priorités de récolte, car certains bois pourraient ne pas avoir de valeur de vente au moment des travaux.
Pour connaître le prix du bois
4. Préparer une récolte de bois
Il faut d’abord délimiter les zones de travaux. Ensuite, il faut rubaner les secteurs sensibles à protéger ainsi que les chemins pour la circulation lors des travaux. Enfin, il faut identifier les arbres à récolter ou à préserver. Cette étape s’appelle le martelage.
Le marteleur marque les arbres avec de la peinture selon les priorités de récolte et les principes du MSCR, soit par un classement des arbres en quatre catégories : à risque de mourir (M), dont la survie n’est pas compromise (S), à conserver (C) et à mettre en réserve pour l’avenir (R).
5. Récolter le bois
Le bois peut être récolté manuellement à l’aide d’une scie à chaîne. Cela permet plus facilement de faire ses travaux soi-même. Par cette méthode, on peut aussi récolter des arbres en zone inaccessible à la machinerie, telles les pentes fortes. Les principaux désavantages sont la faible vitesse d’opération et les risques pour la sécurité des opérateurs.
De nos jours, les récoltes forestières réalisées par des entrepreneurs sont majoritairement faites à l’aide d’équipements mécanisés pour l’abattage, telles des abatteuses multifonctionnelles. Ces dernières permettent de couper et de tronçonner rapidement et sécuritairement un grand volume de bois. Un opérateur expérimenté et consciencieux vise à éviter les blessures aux arbres résiduels et les traces permanentes au sol. Se faisant, les travaux mécanisés n’occasionnent pas en moyenne de dommages additionnels comparativement aux travaux manuels.
En fait, les principaux dommages sont associés à la sortie des billes de la forêt. Pour en éviter un maximum, il est préférable d’utiliser des porteurs forestiers, car ils sont mieux adaptés que la machinerie agricole.
6. Organiser le transport du bois
Il est important de réserver les services d’un transporteur avant la fin des travaux de récolte afin que le bois coupé puisse être transporté et vendu le plus rapidement possible. Cette étape est importante, car le bois se détériore une fois coupé et qu’il peut perdre de la valeur. La vitesse de détérioration varie selon l’espèce et la saison. En général, cette dernière est plus lente chez les conifères que les feuillus, à l’exception du pin rouge.