Les milieux humides sont des habitats de transition entre le milieu aquatique et la terre ferme. Ils sont saturés en eau ou inondés sur une période suffisamment longue pour que les caractéristiques du site, nature du sol et composition de la végétation, s’en trouvent changées. Ces milieux font partie intégrante de notre environnement. Ils recouvrent environ 10 % du territoire québécois et sont divisés en 4 types principaux :
Les milieux humides ont été perçus longtemps comme des terres inutilisables. Aujourd’hui, nous reconnaissons qu’ils nous offrent d’importants biens et services écologiques.
Ils font office d’éponge géante en absorbant de grandes quantités d’eau. Ainsi, ils nous protègent des inondations en absorbant les excès d’eau et nous alimentent en eau en libérant l’eau accumulée en période de sécheresse.
Ils réduisent le débit de l’eau et atténuent l’érosion des sols.
Ils filtrent l’eau en absorbant les produits chimiques, les nutriments, les sédiments et les impuretés.
Ils sont des milieux très productifs qui supportent une grande flore et faune.
Ce sont des lieux appréciés pour la récréation et les activités d’éducation.
Ils contribuent à la qualité des paysages et à la culture régionale.
Visite virtuelle d'une tourbière boisée
Identification et délimitation des milieux humides du Québec méridional
Les milieux humides et l’autorisation environnementale
Routes d’accès et milieux humides : guide sur la planification, la construction et l’entretien
Les écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) sont des forêts qui possèdent des caractéristiques particulières justifiant leur titre d’exceptionnelles. Ils sont classés en 3 catégories :
La forêt ancienne est un écosystème forestier où les arbres dominants ont largement dépassé leur maturité. Ce sont des forêts qui n’ont pas, ou très peu, été affectées par l’activité humaine au cours des dernières décennies.
La forêt refuge est caractérisée par la présence d’une ou plusieurs espèces menacées, vulnérables ou susceptibles de l’être.
La forêt rare peut présenter un ensemble de conditions écologiques particulières ou appartenir à un type de forêt dont la majeure partie a disparu sous l’effet d’activités humaines. Sa composition unique en espèces végétales, sa structure ou sa localisation la qualifie.
Malgré l’importance des écosystèmes forestiers exceptionnels sur le plan de la conservation de la biodiversité, il n’existe aucune obligation légale entourant leur protection en forêt privée. Il est par contre conseillé de protéger les attributs de ces écosystèmes.
Il peut être nécessaire d’adapter nos stratégies pour protéger un attribut ou d’intervenir pour maintenir un attribut menacé. Les menaces peuvent provenir de nos activités, mais aussi de ravageurs, de maladies, du changement climatique, etc.
Pour des conseils personnalisés, adressez-vous à un professionnel forestier.
Une espèce désignée est une espèce reconnue en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. Cette loi comprend quatre statuts : menacé, vulnérable, vulnérable à la récolte ou susceptible d’être ainsi désigné.
Une espèce est menacée lorsque sa disparition est appréhendée.
Une espèce est vulnérable lorsque sa survie est précaire même si sa disparition n’est pas appréhendée.
Une espèce est considérée comme vulnérable à la récolte lorsque la cueillette exerce une pression sur sa survie en raison de sa valeur commerciale sur les marchés de l’alimentation ou de l’horticulture.
Une espèce est susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable lorsque l’information disponible suggère qu’elle est à risque et qu’elle requiert une attention particulière.
Une espèce obtient un de ces statuts lorsque son habitat est dégradé ou détruit, ou lorsqu’elle est surexploitée, exposée à la pollution, à une forte prédation, aux épidémies, aux maladies, etc.
Pour maintenir ou augmenter la taille des populations des espèces animales et végétales désignées, une connaissance accrue des besoins de ces espèces ainsi que de leur milieu s’avère nécessaire. Ensuite, il est possible de réaliser des aménagements bénéfiques qui réduiront les pressions exercées sur les espèces.
La forêt est un milieu de vie pour la faune. Nos activités devraient donc être en harmonie avec celle-ci.
Voici quelques principes généraux qui habituellement favorisent la faune :
Maintenir une diversité d’arbres, d’arbustes et de plantes
Diversifier le type de coupes forestières
Pratiquer des coupes de formes irrégulières afin de multiplier l’effet de bordure
Conserver les arbustes en sous-étages
Protéger les arbres, les arbustes et les plantes qui portent des fruits
Regrouper les déchets de coupe en paquet afin de créer des abris pour la petite faune
Éviter de tronçonner les arbres abattus, mais non utilisables commercialement
Conserver les aulnaies
Préserver les chicots et les arbres-vétérans autant que possible
Conserver les arbres à cavités
Protéger les sols sensibles ainsi que les cours d’eau et leurs rives
Exécuter, si possible, les traitements sylvicoles durant l’hiver afin de fournir de la nourriture aux cerfs de Virginie
Découvrez quelques espèces de nos milieux naturels
Le plan d’aménagement forêt-faune est un outil de planification visant à mieux concilier l’aménagement forestier et faunique, et ce, dans une optique de développement durable. Il contient :
les principaux potentiels fauniques et forestiers, actuels et futurs;
les éléments, les habitats et les écosystèmes à conserver pour maintenir la biodiversité;
les zones sensibles;
les possibilités d’intervention favorisant à la fois la productivité forestière et la productivité faunique.
Ces informations permettent au propriétaire de bien visualiser les composantes d’habitat qu’offre sa propriété et celles qui font défaut pour les différentes espèces ayant une valeur économique ou biologique.
Les habitats fauniques se définissent comme des territoires contenant tous les éléments nécessaires à la survie et la reproduction d’une espèce animale. Au Québec, on reconnait un certain nombre d’habitats fauniques par décret gouvernemental. Il s’agit par exemple d’aires de confinement du cerf de Virginie, de héronnières, d’aires de concentration d’oiseaux aquatiques, de l’habitat du rat musqué ou de falaises habitées par une colonie d’oiseaux.
En territoire public, l’identification d’un habitat faunique entraîne l’application de modalités particulières lors des activités diverses (comme l’aménagement forestier) dans le but de maintenir les attributs de l’habitat.
En territoire privé, aucune obligation ou protection n’est rattachée aux habitats fauniques désignés. Toutefois, les informations relatives aux habitats fauniques recensés sont transmises aux MRC et ces dernières peuvent les identifier dans leur schéma d’aménagement et de développement et y appliquer certaines modalités de protection.
La protection de l’habitat du poisson est l’exception à cette règle, puisqu’il est protégé en territoire privé en vertu de la Loi fédérale sur les pêches. En effet, les « activités susceptibles d’avoir une incidence sur la durabilité et la productivité des pêches commerciales, récréatives ou autochtones » sont légiférées par Pêches et Océans Canada.
L’agroforesterie est une pratique qui combine l’utilisation des arbres à des systèmes agricoles ou qui inclut une forme de culture en milieu forestier. Plus précisément, cela peut être :
une plantation de plantes comestibles ou médicinales en forêt;
une plantation d’arbres en champs agricoles (haie brise-vent, système intercalaire, etc.);
le pâturage d’animaux sous un couvert forestier.
La présence des arbres apporte beaucoup aux pratiques agricoles. Cela les rend beaucoup plus écologiques en premier lieu, mais les arbres offrent aussi des avantages économiques. Voici des exemples de bénéfices possibles :
Augmentation de la qualité des sols (fertilité, matière organique, etc.);
Réduction de la pollution agricole;
Augmentation de la pollinisation;
Création d’habitats pour la faune;
Réduction de l’effet des vents.
La forêt urbaine est très différente de la forêt en milieu rural, mais est tout aussi importante. En ville, on retrouve des arbres le long des routes, sur les propriétés privées ou regroupées à l’intérieur de quelques forêts privées. Ces arbres sont souvent différents des arbres des grandes forêts.
D’abord, on retrouve une plus grande proportion d’arbres de petite dimension et appartenant à des espèces plus résistantes à la pollution. Aussi, comme les arbres sont souvent isolés l’un de l’autre, ils sont plus larges et moins hauts. Ils n’ont pas besoin de dépasser les autres arbres pour capter les rayons du soleil.
Ensuite, la gestion et l’entretien des arbres sont davantage influencés par la fonctionnalité, la sécurité et l’esthétisme que par le souci de l’aspect naturel ou de l’écosystème. Par exemple, les arbres malades qui risquent de tomber au sol seront généralement retirés des forêts urbaines, car ils pourraient réduire la sécurité des usagers. Cela donne une image fausse de la forêt, une forêt « propre » et sans débris. Les arbres malades et les débris ont une fonction dans l’écosystème naturel, ils maintiennent une part de la biodiversité.
Le PAFC est un plan d’aménagement forestier régulier rédigé par un ingénieur forestier auquel s’ajoute le rapport d’un biologiste. Cette deuxième partie inclut des informations sur la flore et la faune de la forêt, sur les éléments sensibles ainsi que des propositions de mesures d’atténuation à considérer lors des prochaines opérations forestières prévues au plan.