Mon beau duvet, roi des forêt

 

Pas si petite cette cervelle d’oiseau

Petit oiseau de 12 grammes, la mésange à tête noire impressionne par son ingéniosité et sa capacité d’adaptation. Plutôt solitaire en été, la mésange forme des groupes d’environ 8 à 12 individus en hiver. La nuit, le groupe se sert pour se réchauffer et le jour, il partage de l’information liée à la recherche de nourriture. La mésange est aussi connue pour cacher des réserves de graines dans des dizaines, voir des centaines de cachettes, et est capable de les retrouver jusqu’à 28 jours plus tard. D’ailleurs, leur hippocampe, une partie du cerveau liée à la mémoire et la navigation spatiale, grossit de 30 % avant l’hiver. Elles sont également capables d’entrer en hypothermie volontaire durant les nuits froides, diminuant leur température corporelle jusqu’à 12°C de moins que la normale, économisant ainsi leur énergie pour la recherche de nourriture durant le jour.

 

 

Une vie dans les arbres

Le pic mineur, petit et agile, explore les plus fines branches d’arbres à la recherche d’insectes cachés sous l’écorce ou de leurs œufs qu’il récolte avec sa longue langue. Contrairement aux autres espèces de pics, il ne fait pas de réserve pour l’hiver, mais continue sa fouille durant la période froide en étant actif durant le jour et se cachant dans un nid creusé dans le tronc d’un arbre durant la nuit. Ainsi, les pics mineurs contribuent à la lutte contre certaines espèces nuisibles, comme la cochenille, qu’ils dévorent en abondance durant l’hiver.

 

Pas de cachette entre nous

En hiver, plusieurs micromammifères comme les souris à pattes blanches et les campagnols des champs vivent et se déplacent dans des tunnels sous la neige, notamment pour se protéger de leurs prédateurs. Pour le grand-duc d’Amérique et la chouette rayée (photo ci-contre), ce stratagème ne fonctionne pas si facilement. Leur ouïe extrêmement développée leur permet d’entendre leur proie même si elle se trouve cachée sous un important couvert de neige! Malheureusement pour leur cousine petite nyctale, la plus petite des chouettes, une trop importante quantité de neige peut l’empêcher d’aller attraper ses proies, ce qui menace sa survie certains hivers.

 

Vivre de conifères et de confrères

Le tétras du Canada vit en forêt de conifères, d’où il tire son unique source d’alimentation en hiver : les aiguilles et les bourgeons des pins, mélèzes et épinettes. Ces aliments étant assez limités sur le plan nutritionnel, les individus doivent en ingérer de très grandes quantités. Pour cela, la masse de leur intestin augmente pour la saison hivernale afin de pouvoir gérer cette impressionnante quantité de nourriture. De plus, comme la mésange à tête noire, le tétras du Canada passe d’un mode de vie solitaire à une vie de groupe en hiver afin de bénéficier de la protection et de l’aide d’autres individus.

 

Plus de neige s’il vous plaît

La gélinotte huppée est bien équipée pour l’hiver et, surtout, pour les grandes quantités de neige molle. N’étant pas excellente au vol, elle se dote de « raquettes » en hiver; ses écailles de doigts de pattes s’élongeant pour couvrir une plus grande surface au sol. De plus, vivant généralement dans des forêts de feuillus, les abris manquent en hiver. La gélinotte huppée parvient alors à se créer un abri contre les prédateurs et le froid en s’enfonçant dans la neige molle. Un hiver trop sec n’est donc pas idéal pour cet oiseau qui dépend des accumulations de neige pour se protéger et se déplacer aisément.

 

 

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