Abondant, apprécié des chasseurs et indispensable à la survie de nombreux prédateurs, le lièvre d'Amérique est un gibier particulièrement important au Québec.
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Le lièvre d'Amérique mesure entre 40 et 50 cm et peut peser de 1,3 à 2,3 kg. Les femelles sont généralement plus grosses que les mâles.
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Grâce à ses grandes oreilles, le lièvre capte les bruits insolites et ainsi repère les prédateurs. Lorsqu'il se sent menacé, il s'immobilise complètement pour se confondre avec son environnement et ensuite fuir à toute vitesse si le danger se fait pressant.
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Les oreilles du lièvre peuvent aussi servir à abaisser sa température corporelle. Puisque le lièvre d'Amérique vit dans un climat plutôt froid, il a de petites oreilles en comparaison avec les autres espèces de lièvre d'Amérique du Nord.
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Durant l'été, le lièvre d'Amérique est complètement brun. Au début du mois de septembre, alors que les jours raccourcissent rapidement, les poils bruns sont graduellement remplacés par des poils blancs. Au milieu de l'hiver, le lièvre est complètement blanc et peut se camoufler dans la neige. Il retrouve son pelage brun à partir des mois de mars et avril.
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Les larges pattes arrière du lièvre sont caractéristiques de l'espèce. Pourvues d'une épaisse couche de fourrure, elles permettent au lièvre de se déplacer facilement dans la neige, un peu comme s'il était muni de raquettes.
Nourriture
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En été, le lièvre d'Amérique se nourrit de plantes herbacées variées. Il peut aussi manger des jeunes tiges d'arbres fruitiers et certaines espèces de champignons.
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En hiver, le lièvre mange les bourgeons, lesramilles et écorces des peupliers, bouleaux, saules, amélanchiers, érables à épis, viornes cassinoïdes, cornouillers, aulnes rugueux et certains conifères comme l'épinette ou le cèdre.
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Selon la quantité de neige présente dans le sous-bois, le lièvre peut atteindre la nourriture à une hauteur de 2 mètres de hauteur lorsqu'il se dresse sur ses pattes arrière.
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Le lièvre possède des incisives acérées. Lorsqu'il mange des brindilles, il laisse une coupure nette, contrairement au cerf de Virginie, qui lui, effiloche les branches puisqu'il n'a pas d'incisives supérieures.
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Le lièvre est caecotrophe, c'est-à-dire que son processus digestif implique la consommation de ses propres excréments. Le jour, il produit des crottes vertes et molles, contenant des végétaux semi-digérés. Il mange ensuite ces crottes et, durant la nuit, en produit de nouvelles brunes et dures. Ce comportement, semblable à la rumination chez les vaches, lui permet d'absorber une plus grande quantité d'éléments nutritifs à partir de la nourriture disponible.
Habitat et aménagement
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Le lièvre utilise un territoire relativement restreint d'environ 0.5 à 6 hectares qui rassemble le couvert d'abri ainsi que la nourriture d'hiver et d'été.
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Durant l’hiver, le lièvre a besoin d’un couvert d’abri formé de jeunes résineux denses de deux à cinq mètres de hauteur offrant idéalement une obstruction visuelle égale ou supérieure à 85 %. Ce couvert offrira aussi la nourriture nécessaire durant la saison froide. Ainsi, pour favoriser le lièvre, on évitera de nettoyer complètement les jeunes plantations et on s’assurera de conserver une densité adéquate lors de la réalisation d’éclaircies précommerciales.
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Les peuplements résineux de moins de deux mètres sont utilisés par le lièvre comme abris et sites d’alimentation en été. Ces peuplements devraient aussi offrir une obstruction visuelle égale ou supérieur à 85 %.
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Durant l’été, le lièvre utilisera aussi les secteurs déboisés recouverts d’herbacées (ex. bords de routes). On peut stimuler la production de nourriture pour le lièvre en créant des trouées de 0,2 hectares dans des peuplements d’abri.
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Le lièvre préfère les zones de transition entre les peuplements où il trouve de la nourriture à proximité de l’abri. De petits peuplements aux contours irréguliers fourniront plus de zones de transition que de grands peuplements aux contours uniformes.
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Le lièvre utilise les peuplements dont la hauteur est supérieure à cinq mètres uniquement pour se déplacer.
Population
Les populations de lièvre d'Amérique varient de manière cyclique. À tous les dix ans, les populations de lièvres d'Amérique atteignent des densités importantes (jusqu'à 600 lièvres par kilomètre carré). Les populations déclinent ensuite en raison de la prédation et de la dégradation de l'habitat.
