La cueillette des plantes sauvages : un garde-manger et une pharmacie à découvrir


Nos forêts regorgent d’une multitude de ressources. Pensons au bois de chauffage, au bois d’œuvre ou encore à l’eau d’érable. Toutefois, les richesses de la forêt vont bien au-delà de cela. Certaines ressources, moins connues, sont considérées dans le « jargon » forestier comme des produits forestiers non ligneux (PFNL). 


 

Les Produits forestiers non ligneux

Les PFNL sont des produits ou sous-produits provenant de la forêt, excluant le bois des arbres, qui sont habituellement regroupés en cinq catégories distinctes : 

  • les produits naturels de santé ;

  • les produits alimentaires ;

  • les produits pharmaceutiques ;

  • les produits d’ornements ;

  • les produits industriels.

 

Ces produits peuvent être composés, par exemple, de feuilles, de fruits, de champignons, de résines, ou encore de plantes entières. On peut aussi considérer les PFNL dans un contexte encore plus large en incluant les cultures de plein champ produites en sous-étages avec diverses espèces ligneuses. 

Lorsque nous dirigeons notre regard vers le sol, nous réalisons que de nombreuses plantes sauvages égayent nos parterres forestiers. Celles-ci détiennent une panoplie de propriétés, tant au niveau alimentaire, médicinale que cosmétique. 

 

 

La cueillette de plantes

La cueillette de plantes dans la nature est une activité très ancienne et fondamentale pour la survie des hommes et des femmes d’autrefois. Dans leur vie quotidienne, ils utilisaient un vaste éventail de plantes pour se nourrir ainsi que pour se soigner. Avec le temps, ces habitudes ont malheureusement été délaissées et les connaissances se sont perdues. Toutefois, depuis plusieurs années, les gens ont de plus en plus envie de s’alimenter sainement et de retrouver ce lien que nous avions autrefois avec la nature. 

Il existe une multitude de végétaux qui sont comestibles. Voici quelques exemples pour vous surprendre et vous faire saliver !

 

Les arbres

Débutons avec les arbres, soit le bouleau jaune, communément appelé le merisier, et le bouleau à papier, aussi appelé bouleau blanc. Bien que ces deux essences soient très connues pour la récolte de leur matière ligneuse, elles le sont beaucoup moins pour ce qui est du sirop qu’elles peuvent offrir à partir de leur sève. Tout comme les érables, il est possible de recueillir leur sève au printemps et de la transformer ensuite en un délicieux sirop au goût prononcé avec une touche balsamique.  

À la fin de la saison des sucres, lorsque vous aurez envie d’une gâterie, allez cueillir les chatons des noisetiers qui seront au début de leur floraison. Trempez-les dans un délicieux chocolat fondu de votre choix, laissez-les durcir, puis dégustez. Un vrai délice ! 

 

Les feuilles et fleurs sauvages

Au printemps, de bonnes salades de mescluns sauvages peuvent être concoctées avec plusieurs feuilles et fleurs sauvages. Par exemple, vous pouvez cueillir les jeunes feuilles de violette, de pissenlit, de marguerite, de lierre terrestre, d’orpin, de mélisse, de menthe à épis, de tilleul ainsi que les fleurs de moutarde sauvage et de tussilage. Les fleurs de cette dernière sont jaunes et ont un goût un peu sucré. Il est aussi possible d’en faire un sirop contre la toux. 

Si vous avez besoin d’un petit relaxant lors d’une journée stressante en juin-juillet, allez faire une balade où vous trouverez des tilleuls. Récoltez des fleurs et faites-vous une bonne infusion de celles-ci le soir venu. Cela vous permettra de décompresser grâce à ses effets relaxants. 

 

Les champignons

Au courant de l’été, lors de vos excursions en forêt, portez une attention particulière à ce qui se trouve au sol. Si les conditions climatiques le permettent, vous pourrez trouver une abondance de champignons. Il y a plusieurs espèces qui sont comestibles et très intéressantes au Québec. 

Pour son parfum surprenant, nous vous suggérons de porter une attention particulière au lactaire à odeur d’érable (Lactarius helvus) que l’on retrouve en peuplement résineux. Ce nom est moins entendu comparativement à celui de la chanterelle par exemple, mais gagne à être connu. Ce champignon brun à chapeau plus foncé se démarque de tous les autres, de par son odeur de biscuit à l’érable. Cette odeur est d’autant plus prononcée lorsqu’il est déshydraté. Il est intéressant de l’ajouter aux recettes nécessitant un goût d’érable, telle une mousse !

 

 

Les ateliers qui permettent d'en apprendre encore plus

Ces quelques exemples démontrent à peine tout le potentiel de nos forêts en termes de végétaux aux usages alimentaires et médicinaux. Cultur’Innov, en collaboration avec La cueillette, a élaboré une série d’ateliers sur la récolte et la transformation des plantes sauvages comestibles et médicinales afin de faire découvrir davantage ce merveilleux potentiel végétal. 

Ces ateliers sont dédiés à toutes personnes qui s’intéressent à la forêt et à l’utilisation des plantes sauvages. Ils peuvent être suivis un à la suite de l’autre ou à la carte selon vos besoins et intérêts. Vous pourrez, entre autres, apprendre à reconnaître les plantes sauvages au fil des saisons, à réaliser vos propres cueillettes de façon sécuritaire, à intégrer les plantes sauvages dans votre alimentation ou encore à faire des transformations médicinales avec celles-ci.   
 


En savoir plus

Contactez les auteurs par courriel : info@culturinnov.qc.ca 

Consultez le site internet de Cultur’Innov à l’adresse suivante : www.culturinnov.qc.ca

 

 

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