En milieu urbain ou résidentiel
Un des premiers éléments à considérer dans le cas d’un arbre en milieu urbain ou résidentiel est la sécurité. Il faut s’assurer avant tout que l’arbre ne risque pas de tomber dans une zone de circulation ou sur un bâtiment. Si c’est le cas, il est préférable d’abattre l’arbre. Sinon, il est suggéré d’évaluer l’état de santé de l’arbre. Si l’agrile est bien établi dans l’arbre et que ce dernier montre plus d’un signe de dépérissement, l’arbre ne survivra pas à l’insecte, il devra être abattu à court ou moyen terme. Par contre, si l’arbre n’est pas touché par l’insecte ou s’il est encore en bonne santé malgré la présence de l’agrile, il est possible de le traiter avec un insecticide. Vu que le traitement a une durée d’efficacité limitée et qu’il doit être appliqué aux 2 ans, il est généralement appliqué à des arbres ayant une valeur importante, qu’elle soit ornementale, historique ou culturelle.
Insecticide
Afin de réduire les populations d’agriles, les chercheurs du Service canadien des forêts ont élaboré un insecticide à injecter dans la sève de l’arbre : le TreeAzin. Ils ont travaillé à partir d’un arbre originaire de l’Inde, le margousier, pour en extraire un insecticide naturel. Ce dernier est homologué au Canada de manière temporaire depuis 2008 en raison de l’urgence de la situation. Appliqué de façon préventive, il protège les arbres et évite l’attaque. Sur des arbres faiblement attaqués, le TreeAzin a pour effet de tuer les larves. Par contre, si les arbres sont massivement attaqués, les sillons créés par les larves empêchent l’insecticide de se disperser et d’être efficace.
En milieu forestier
Il ne faut pas s’empresser de couper tous les frênes. Il est important de conserver de la variété; les forêts diversifiées sont plus résistantes et résilientes aux variations de l’environnement et elles contiennent davantage d’habitats pour la faune. De plus, les arbres conservent leur valeur marchande 3 à 5 ans après l’attaque initiale. Enfin, 1 % des frênes ont survécu au passage de l’agrile dans les premiers secteurs touchés. Avec plus de temps et de spécimens résistants, les études devraient expliquer la cause de cette résistance et potentiellement trouver un moyen pour transmettre cette caractéristique à la prochaine génération de frêne.
Voici quelques conseils :