De 1970 à 1975, l’Association forestière des Cantons de l’Est participe à différentes enquêtes (l’effet de l’exploitation mécanisée sur la reproduction des forêts, la possibilité annuelle de coupe : de 16 à 25 millions de cordes) et à la production de rapports avec les partenaires régionaux, notamment dans les comtés d’Arthabaska, de Missisquoi et dans la municipalité de Compton.
En 1971, la Fédération des producteurs de bois du Québec et le ministère des Terres et Forêts mettent au point une nouvelle formule pour développer l’exploitation des forêts privées du Québec tout en respectant l’écologie : le groupement forestier. Le regroupement est fondamentalement une association libre de propriétaires forestiers qui mettent leurs propriétés forestières en commun, en échange d’actions d’une valeur équivalente à leur apport dans la société.
Dès 1972, M. Lucien Bédard participe à plusieurs voyages forestiers avec des partenaires industriels. Le premier voyage s’est déroulé en Scandinavie (Norvège, Finlande, Suède et Danemark). Les buts primordiaux des 33 voyageurs présents étaient d’aller voir, dans les pays reconnus comme les plus forestiers au monde, la situation forestière et industrielle, de connaître la politique forestière qui était mise en pratique et d’étudier aussi quel rôle jouaient les associations forestières qui étaient extrêmement nombreuses dans ces pays où la population était inférieure à celle de la province de Québec. Plusieurs de ces partenaires industriels ont appuyé financièrement l’Association forestière des Cantons de l’Est par la suite.
Pendant la prochaine décennie, l’Association aura aussi visité de nombreuses autres régions du globe, notamment :
En 1972, une enquête menée par l’Association forestière des Cantons de l’Est a permis de mieux saisir les causes des problèmes des propriétaires de lots boisés et de bien visionner le contexte de la situation forestière pour le producteur. Le contact de 120 propriétaires de lots a permis de démontrer la similarité des problèmes d’aménagement des petites forêts privées du comté de Compton avec ceux de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
En 1975, à l’Assemblée générale annuelle du Congrès de l’Association forestière des Cantons de l’Est (AFCE), les membres demandent par résolution au conseil d’administration de l’AFCE d’effectuer des pressions auprès du ministère des Terres et Forêts afin que des mesures soient prises pour le contrôle de la tordeuse des bourgeons de l’épinette dans les Cantons-de-l’Est, car la situation est très grave. La coupe totale fut d’ailleurs préconisée afin de récupérer les arbres affectés avant qu’ils meurent.
En 1978, l’Association forestière des Cantons de l’Est constate enfin le résultat de ses démarches entreprises depuis de nombreuses années alors que le Ministère ouvre les pourparlers avec Hydro-Québec concernant la propriété de la forêt Drummond. Ce n’est qu’en 1981 que les discussions mènent à la création du centre La Plaine. Entre 1995 et 2000, le Ministère cesse ses activités à ce même centre. Entre 2005 et 2010, ces lots sont vendus aux municipalités pour un montant de 1 $. En 2018, Hydro-Québec vend le reste de ses terres à la MRC de Drummond pour un montant de 5,4 millions $.
En 1981, 3 200 semis ont été plantés sur un terrain converti en pépinière avec la collaboration de la Ville de Windsor pour accommoder le besoin grandissant de l’Association. Cette aventure durera environ cinq ans au coin du chemin de la Gare à Windsor. Parmi les essences plantées, le frêne en est une que l’on peut toujours voir à cet endroit aujourd’hui.
En 1982, le premier conflit commercial du bois d’œuvre éclate entre les États-Unis et le Canada et ne se réglera qu’en 1984. Quatre autres conflits auront aussi eu lieu de 1986 à aujourd’hui. L’entreprise Exportation et développement Canada (EDC) a d’ailleurs rédigé un article complet sur l’origine et le déroulement de ces conflits. Vous pouvez y accéder en cliquant ici.
En 1988, le comité de La Forêt Jardinée est créé en collaboration avec l’Association forestière des Cantons de l’Est ainsi que six autres partenaires. Les travaux pour une forêt de démonstration réalisés par Aménagement Forestier et Agricole des Sommets débutent en 1990 près de l’aéroport de Sherbrooke. Cette forêt recouvre plus de 200 hectares, dont près de 20 hectares aménagés.
C’est en 1989, lors du 50e anniversaire de l’Association forestière québécoise (AFQ) tenu conjointement avec l’Association forestière des Cantons de l’Est à Orford, que le sigle du trille à trois feuilles, aujourd’hui adopté par neuf associations forestières régionales (AFR), fut présenté pour la première fois. Ce sigle est en fait un héritage de l’AFQ, l’ancêtre des AFR.
Conception
Les trois feuilles du logo, en plus de représenter les essences feuillues, correspondent aux trois corporations conjointes : AFQ, Clubs 4-H du Québec et Forêt Conservation. Le conifère, qui est au centre des préoccupations communes des trois organismes, est ici bien encerclé et protégé. Enfin, le triangle, la forme de base du logo, est un signe de stabilité et de longévité.
Le 4 octobre 1990, le conseil d’administration de l’Association forestière des Cantons de l’Est procède à l’achat d’un ordinateur Macintosh pour informatiser le magazine Progrès Forestier. Il s’agit à ce moment-là d’un investissement de 17 600 $ qui promet beaucoup d’améliorations.
Le gouvernement du Québec décide d’abandonner la récolte par bande pour la remplacer par la récolte par jardinage et devient le seul type de récolte autorisé au sein des strates feuillues à moins de cas exceptionnels (maladies, etc.).
Source : Histoires forestières du Québec, page 26
En 1991, le ministère des Terres et Forêts (MTF) annonce son intention de se départir des centres forestiers éducatifs et de mettre fin au soutien de l’Association forestière québécoise (AFQ). Un comité interministériel sur l’éducation relative à l’environnement est mis en place, notamment par le ministère de l’Éducation. L’AFQ prend la relève du MTF et rouvre les sentiers du Centre forestier éducatif de Duchesnay.
Entre 1992 et 2012, La Forêt Jardinée, créée en 1988, a été l’hôte de douze éditions de la Journée forestière. Aujourd’hui, la Forêt Jardinée n’est plus accessible pour des visites libres, mais des travaux forestiers ainsi que des visites scolaires y sont toujours réalisés.
Suite au début du troisième conflit commercial du bois d’œuvre entre les États-Unis et le Canada, les deux pays ainsi que le Mexique se rencontrent afin d’établir l’Accord de libre-échange nord-américain, qui entrera en vigueur le 1er janvier 1994. L’entente vise essentiellement à réduire, voire éliminer les barrières commerciales entre les trois pays signataires. Même si le bois d’œuvre ne faisait pas partie de cet accord, la signature contribuera à résoudre le 3e conflit deux ans plus tard, puisque les deux parties signeront l’Accord sur le bois d’œuvre résineux. Cet accord permettra au Canada d’imposer une taxe fixe sur la production de bois d’œuvre dépassant un volume prescrit.
En 1994, le guide Les arbres remarquables du Québec est publié par l’Association forestière des Cantons de l’Est. L’arbre remarquable est un arbre qui présente des caractéristiques exceptionnelles par rapport à ses dimensions, son âge, son esthétique, sa rareté, sa valeur historique et culturelle ainsi que sa localisation.
En 1994, la stratégie de protection des forêts est adoptée par le gouvernement du Québec afin d’éliminer l’utilisation des pesticides chimiques en forêt pour les remplacer par des pratiques sylvicoles de prévention.
Source : Histoires forestières du Québec, page 43
L’année 1995 marque la fin de l’Association forestière québécoise ainsi que de la revue Forêt Conservation.
8 h 30 à 16 h 30
Cabane à sucre Chez Ti-Père, Drummondville